le ramadan

L’essence du jeûne pendant le Ramadan

Le Ramadan se manifeste par un jeûne annuel d’un mois ordonné aux musulmans du monde entier. Malheureusement, l’essence de ce jeûne du Ramadan n’est pas comprise par beaucoup, y compris par un bon nombre de musulmans. Il est considéré soit comme un jeûne physique de l’aube au crépuscule, soit comme une période de longues prières pour laver les péchés. Si ces deux attributs font partie du jeûne du Ramadan, il n’en reste pas moins qu’il implique de nombreux autres aspects de la vie.

Le Ramadan : auto-réforme, autodiscipline

Il s’agit d’un processus élaboré d’auto-réforme, de retenue et qui implique un large éventail de responsabilités de la part de ceux qui observent le jeûne.  Il permet également de renforcer les pouvoirs de maîtrise de soi, de s’abstenir des pulsions humaines naturelles en exerçant notre capacité de retenue, ce qui conduit à l’amélioration de soi.

Sur le plan spirituel, il aide à atteindre la proximité de Dieu. C’est une forme d’auto-entraînement dans l’espoir que ces qualités se prolongeront au-delà de ce mois et resteront avec nous tout au long de l’année.

Sur le plan psychologique, c’est une conviction que ce processus d’un mois est le meilleur instrument pour modeler le comportement de ses praticiens de manière à ce qu’ils deviennent des êtres humains idéaux.  Il implique essentiellement qu’une personne observant le jeûne observera non seulement l’abstinence de manger et de boire mais se mettra dans un état d’esprit sublime afin de développer des sentiments positifs.

Par conséquent, le jeûne renforce le contrôle des impulsions et aide à développer un bon comportement. Cette purification de l’âme et du corps harmonise les sphères intérieures et extérieures d’un individu. La véritable observance conduit à un sentiment de paix et de tranquillité intérieures, si nécessaire pendant la période de confinement.

De plus, il faut s’abstenir d’écouter, de parler, d’entendre ou de penser négativement aux autres. Si l’on applique une telle retenue et que l’on passe par ce processus d’auto-purification pendant une période d’un mois, on s’attend à ce que son impact dure au moins pendant les 11 mois restants, lorsque ce processus sera à nouveau répété. 

Malheureusement, nous considérons qu’il s’agit uniquement d’un jeûne physique et nous ne nous efforçons pas d’obtenir ce que l’on attend de ce grand mois important.

Solidarité avec les pauvres

Sociologiquement parlant, le jeûne est une expression de solidarité avec les pauvres. Il se manifeste à travers le concept de charité, de voisinage et d’hospitalité. En plus d’aider à purifier le corps et l’âme par le processus d’auto-purification, le fait d’aborder ces domaines d’importance sociale ne peut qu’aider les gens à se débarrasser de toutes ces choses qui ne sont pas socialement souhaitables.

La charité est fortement encouragée pendant le mois du jeûne. Elle consiste notamment à aider les pauvres en faisant l’aumône. On estime que si une personne donne ne serait-ce qu’une petite somme pendant ce mois, elle recevra 70 fois plus de bénédictions en retour.

Zakat

De même, la zakat est une autre obligation religieuse, en vertu de laquelle un musulman doit faire l’inventaire de sa richesse personnelle, en espèces et en nature, et calculer la zakat à environ 2,5 % (si le nissab est atteint), qui doit être destinée à être distribuée aux pauvres et aux nécessiteux. 

Quel merveilleux plan pour instaurer la justice sociale.  Si toutes les familles musulmanes riches et bien nanties le pratiquent en toute sincérité, rares sont celles qui mourront de faim dans les colonies habitées par des personnes désespérément pauvres.

Nous devons apprendre à respecter toutes les religions. Personne n’a essayé de comprendre l’essence des différentes religions et l’Islam est en tête de liste. Il faut répondre à la négativité de l’Islam en démontrant une véritable observance du jeûne qui se manifeste par l’habitude de dire la vérité, de rester patient, de pratiquer le concept d’hospitalité et de voisinage et de faire la charité aux nécessiteux.